Métropole lémanique : le développement de sa périphérie en question

Conférence donnée à la faculté des géosciences et de l’environnement de l’UNIL. La métropole autour du Lac Léman se densifie autour des principales polarités urbaines que sont Genève et Lausanne. Elle étend aussi son influence de plus en plus loin. Faut-il tenter de juguler cette tendance ou la soutenir dans la perspective du développement durable ?

Les autorités fédérales et cantonales encouragent le développement des espaces métropolitains autour de leur réseau urbain polycentrique. C’est pourquoi, le Canton de Vaud a limité les possibilités de croissance des communes en dehors des agglomérations et des centres. La métropolisation du territoire doit favoriser, selon le projet de territoire cantonal les villes bénéficiant des meilleures aménités : infrastructures, équipements, services, etc.

Depuis une quinzaine d’années, la métropolisation s’est complexifiée ici comme ailleurs. Les emplois, les habitants et les services se sont diffusés sur un territoire élargi. A tel point, qu’il a fallu améliorer l’offre de transport public pour assurer de meilleures relations entre les villes-centres, soit Genève et Lausanne, les centres suburbains tels que Cossonay et les centres périphériques tels que Payerne. A son tour, la croissance de ces centres secondaires (edge cities dans la terminologie anglosaxonne) stimule le développement de tout leur arrière-pays.

La dynamisation de territoires suburbains et périphériques est une évolution positive, surtout pour ceux qui souffraient d’une croissance atone. La Conférence invite les participants à s’interroger sur la durabilité de ce développement et sur la stratégie territoriale qui serait souhaitable de mettre en place pour accompagner ou juguler cette tendance.